Rez-de-chaussée

Les Couloirs

Les couloirs, entièrement peints en blanc, sontinterminables. Le sol est carrelé, les murs sont crépis et le plafond est en mauvais état. Il n'est pas rare d'y voir peints d'étranges graffitis ou des symboles déments. La nuit, il y a - au minimum - deux Blouses blanches qui, assises sur une chaise, surveillent les couloirs. Théoriquement, elles sont chargées d'ouvrir les portes des patients qui souhaiteraient se rendre aux toilettes. En pratique, il n'est pas rare que des excréments et de l'urine tapissent un angle des chambres des patients. L'hôpital est immense et les couloirs semblent infinis. Il y a toujours des zones vierges à explorer, de nouveaux coins à découvrir où les portes et les chambres portent des numéros aujourd'hui effacés... Les patients qui se risquent à explorer les lieux ont toujours la désagréable sensation de tourner en rond et, si l'on marche suffisamment longtemps, il est effectivement possible de se retrouver au début d'une marche commencée quelques heures plus tôt. Parfois il semble même que les pièces changent physiquement de place. Seules les salles les plus couramment parcourues et par le plus grand nombre restent stables.

[A1] L'Accueil

Aussi connu sous le nom de Hall d'accueil, l’accueil se situe en face des portes d’entrée de l’hôpital. Les patients doivent passer devant lorsqu’ils souhaitent se rendre dans la cour. Accueil qui est d’ailleurs strictement inutile car jamais aucun patient ne reçoit de visite. Ce lieu de réception a la forme d’un demi-cercle en bois décoré de prospectus illisibles et de feuilles jaunies disposées autour de deux vieux téléphones à cadran. Le règlement complet de l'hôpital se trouve aussi ici mais il est en partie effacé. Derrière ce demi-cercle est affalée une énorme femme arborant un tailleur de mauvais goût, assise sur une chaise trop petite que son corps gigotant et flasque recouvre complètement. Cette créature, aux cheveux courts roux et bouclés, dissimule ses yeux aveugles derrière d’immondes lunettes de soleil. Pour ce qui est des renseignements, vous repasserez, car ses lèvres ont été cousues... Un grand escalier mène aux étages supérieurs.

[A2] Le Fumoir

Cet espace réservé aux accros de la cigarette est le seul endroit du complexe psychiatrique où il est possible de fumer "librement". Les grilles d'aérations étant en très mauvais état, un brouillard vaporeux flotte constamment dans la pièce et cela même quand personne ne s'y trouve. Pour jouer avec les nerfs des patients le fumoir est régulièrement fermé sans aucune raison.

[A3] L'Intendance

L'intendance est une grande salle aux murs inclinés où, la journée, se trouvent trois à quatre Blouses blanches. Un téléphone antédiluvien est à disposition des patients et une rangée de télévisions de contrôle se trouve dans un angle de la pièce. Les écrans de surveillance monochromes et rayés présentent inlassablement une neige parasitaire. Par le biais d'un catalogue mis à disposition des patients, il est possible d'acheter quelques produits, nécessaires de toilettes, habits, etc. Certaines pages de ce magazine sont parfois vierges et ne proposent des produits particuliers que lorsque son lecteur souhaite y trouver quelque chose de précis.

[A4] La Salle de Détente

La salle de détente est une grande pièce, haute de plafond aux murs affreusement dégradés. De nombreuses chaises inconfortables sont misent à la disposition des internés qui souhaiteraient se retrouver dans cette salle. Un lieu bruyant où les fous se retrouvent, pour discuter autour d’une table ou pour regarder la télé, étroitement surveillés par des Blouses blanches.

[A5] Bureau du Supérieur Kemper

Chaque bureau de médecin est meublé de la même façon avec cette ambiance typique d'antan: de vieux meubles, du papier peint qui se décolle par endroit, des armoires poussiéreuses, des vitrines rayées laissant entrevoir des crânes difforemes, des presse-papiers de mauvais goût, un sous-main en buvard vert qui dégage une forte odeur de moisi et des diplômes illisibles sous cadres.

[A6] Bureau du Supérieur Marche

Chaque bureau de médecin est meublé de la même façon avec cette ambiance typique d'antan: de vieux meubles, du papier peint qui se décolle par endroit, des armoires poussiéreuses, des vitrines rayées laissant entrevoir des crânes difforemes, des presse-papiers de mauvais goût, un sous-main en buvard vert qui dégage une forte odeur de moisi et des diplômes illisibles sous cadres.

[A7] La Salle de Repos

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[A9] Toilettes du Personnel

Ces toilettes sont fermées à clef.

[A10] Le Réfectoire

Trois fois par jours tous les patients, poussés par la faim, viennent s’y retrouver. Assis sur des bancs et des chaises par table de huit, les internés attendent les plats servis par les Blouses blanches. Repas à base de pain moisi et de soupe sans goût que les patients soupçonnent d’être drogués. Ces trois séances quotidiennes se déroulent dans le plus strict silence, les Blouses Blanches veillant à ce que le moindre bruit soit sévèrement sanctionné.

[A11] La salle de restauration des Supérieurs

[A12] Les Cuisines

[A13] L'Infirmerie

L'infirmerie se compose d'une dizaine de lits surveillés irrégulièrement par une Blouse Blanche. L'atmosphère est viciée par une forte odeur d'éther, le mobilier est vétuste et certaines dalles du sol tremblent parfois toutes seules. Une partie contenant visiblement un bureau, réservée aux Blouses blanches, est séparée par des paravents.

[A14] Le Cellier

[A16] Bureau du Supérieur Stein

Chaque bureau de médecin est meublé de la même façon avec cette ambiance typique d'antan: de vieux meubles, du papier peint qui se décolle par endroit, des armoires poussiéreuses, des vitrines rayées laissant entrevoir des crânes difforemes, des presse-papiers de mauvais goût, un sous-main en buvard vert qui dégage une forte odeur de moisi et des diplômes illisibles sous cadres.

[A17] La Bibliothèque

La petite bibliothèque au plafond voûté est composée d’une dizaine de hauts rayonnages contenant des ouvrages classiques. Ce lieu calme et tranquille est le refuge préféré des patients voulant lire et réfléchir sans être ennuyé. L’endroit n’est pas surveillé si ce n’est pas le tenancier des lieux, un patient : Livre. Indécrottable lecteur, il se fait un plaisir d’aider les patients à la recherche d’un renseignement et ne se prive pas pour les éclairer sur un judicieux choix de lecture. Les livres servent aussi de temps en temps d’intermédiaire entrepatients : un mot glissé dans un livre est récupéré par un autre patient. Le lecteur régulier ne manquera pas de croiser Ratling et son équipage, une famille de rats peu soucieux de leur discrétion.

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[A20] La Laverie

Dans cette pièce réduite se trouve une demi-douzaine d'antiques machines à laver. La peinture est écaillée et le carrelage brisé par endroit. Du linge propre est entreposé dans quelques armoires fermées à clefs. Les patients qui ne souhaitent pas payer pour que l'on s'occupe de leur lessive peuvent s'y rendre deux fois par semaine, le mercredi et le samedi. Le lundi, le mardi, jeudi et vendredi sont réservés au lavage des habits par le personnel de l'hôpital, la laverie étant fermée le dimanche.